Hier
a eu lieu la 86eme cérémonie des Oscars à Los Angeles. Parmi les nombreuses
récompenses décernées au film « Gravity », « 12 years a Slave »
ne revient pas déchu et repart avec trois Oscars : meilleur second rôle
féminin pour Lupita Nyong'o, meilleur scénario adapté pour John Ridley et surtout
celui du meilleur film…
Synopsis
Les États-Unis, quelques années avant la
guerre de Sécession, Solomon Northup, musicien noir originaire de l’Etat de New
York est enlevé par deux hommes puis transporté par bateau avec d’autres
esclaves noirs à La Nouvelle-Orléans, Etat où l’esclavage est un
droit, afin d’être vendu aux esclavagistes. Durant 12 années de
captivité, il sera sous le contrôle de plusieurs maîtres. Parfois,
qui le traiteront relativement bien. Il raconte son combat pour rester en vie
et garder sa dignité en dépit des humiliations quotidiennes.
Ce long
métrage réalisé
par Steve McQueen, adapté de l'autobiographie « 12 ans d'esclavage » de Solomon Northup (1853) a déjà remporté le Golden Globe le
plus prestigieux du meilleur film dramatique. Et ceci explique cela.
On a pu découvrir (ou redécouvrir) des acteurs
talentueux. Avec Chiwetel Ejiofor comme acteur principal, ou Lupita
Nyong'o la jeune actrice débutante kenyane et fashion icon sur le tapis rouge.
On aperçoit aussi des acteurs tels que Michael Fassbender (qui a tourné dans
tous les films de Steve Mcqueen) ou bien Sarah Paulson (« American horror
story ») et Paul Dano (« Little miss Sunshine). Petit
plus à savoir : le film est produit
par Brat Pitt, où il y fait d’ailleurs une petite apparition.
Le réalisateur, Steve McQueen n’est cependant
pas à son premier succès. Cinéaste très engagé, il est connu pour ses films
tirés d’histoires vraies : en 2008 avec "Hunger", un film sur la
grève de la faim et "Shame" en 2011 sur l'addiction sexuelle.
#Avis : Malgré
le fait que ce film soit autorisé au grand public, des scènes peuvent choquer
certaines âmes sensibles. Ce film est très poignant avec
certaines scènes non censurées qui montrent l’état brut des
instants de tortures à la limite perverses. 2 heures de film qui passent douloureusement
car le film raconte tout sur le quotidien d’un esclave, l’humiliation
constante, la bestialité des maîtres, leurs facilités à torturer ce qu’ils
considèrent comme « des objets leurs appartenant », la volonté de
fuir mais surtout de survivre dans ce milieu hostile…
J’en
sors mal à l’aise, avec un visage crispé par ce que j’ai pu regarder, par ce
que je peux constater de l’indécence de notre société. Une société antérieure,
certes. Mais la nôtre malgré tout. Après tout, le réalisateur a voulu nous
faire réfléchir sur la condition et la barbarie humaine.
Mais,
il ne faut pas se le cacher. Les scènes sont plus magistrales les unes que les
autres. A certain moment, la caméra se stabilise. Plus un bruit. On entendrait
presque les respirations des spectateurs dans la salle. On ne cesse de se
demande quand enfin le maître va lui rendre sa liberté. Là peut-être ? Et
puis non.
Pour finir, ce film nous montre l’esclavage sans
chichi. Surement un peu plus romancé que l’histoire originale. Mais en tout
cas, ce film nous a marqué comme le fouet a pu marquer la chair. Et nous vous
le conseillons.
#Adresses
pour regarder le film au cinéma en VO :
http://www.allocine.fr/seance/film-196885/pres-de/?cgeocode=83169&version=1
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